40) Le mariage et son cortège de surprises

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40) LE MARIAGE ET SON CORTEGE DE SURPRISES

 

 Tout s'annonçait pour le mieux. Mais un détail que je n'ai pas évoqué dans mon propos mérite que je m'y attarde.

 

Depuis quelques temps déjà, nous avions un nouveau voisin. Un très jeune couple plus précisément, qui avait racheté la maison mitoyenne à la nôtre. Une habitation sans aucun confort, que cet entrepreneur en bâtiment s'employait à rénover totalement. Il venait donc là, dès lors qu'il ne travaillait pas sur ses chantiers en cours.

 

Nous avions eu un aperçu de son non-respect du voisinage. Cet homme travaillait sur ce petit chantier avec le même matériel que celui qu'il utilisait sur les chantiers d'envergure.

 

Ainsi, les gros engins traversaient-ils le jardin, les "gros moyens" employés faisaient vibrer nos murs et nos meubles... Nous nous étions préparés plusieurs fois à l'écroulement total de notre propre habitation. J'exagère à peine.

 

Nous avions tenté une discussion aimable avec lui, mais étions manifestement tombés sur un esprit borné, fermement décidé à ne se préoccuper de personne.

 

Plusieurs autres voisins s'étaient plaints également. Mais rien ne l'avait ramené à la raison.

 

Cela avait duré une bonne année, avant qu'il entreprenne l'aménagement intérieur.

 

Entre-temps, tout cela avait joué sur mon état nerveux, mes crises d'épilepsie se multipliaient, au point que mon mari avait dû un jour appeler le médecin en urgence.

Lequel, entendant le vacarme à côté, en avait bien sûr déduit que mon état était dû au bruit épouvantable et il était lui-même intervenu auprès de la police.

 

Les services de police avaient sévèrement rappelé à l'ordre ce voisin. Ils le connaissaient de réputation et nous avaient dit qu'il s'agissait d'un alcoolique notoire, incapable de respecter quoi que ce soit.

 

Ce voisin s'était calmé sur le moment même, mais avait sonné chez nous le lendemain.

 

Ce jour-là je me trouvais seule et j'étais allée ouvrir.

 

En me voyant il me dit :

 

- "Vous n'avez que cela à faire que d'appeler la police ! Quand on est épileptique comme vous on ne vit pas dans une maison particulière, on se fait interner dans un établissement spécialisé".

 

Ce à quoi j'avais répondu :

 

- "Je suis peut-être épileptique, mais certes pas alcoolique et je respecte chacun".

 

Manifestement les hostilités étaient engagées et l'individu vint donc chaque jour où il ne travaillait pas chez lui, pour frapper de façon intempestive sur le mur matin et soir. Histoire de se rappeler à nous...

 

Au moment où nous nous apprêtions à nous marier, "M.R." et moi, ce voisin avait emmenagé, nous vivions des moments de calme, avec de temps à autres une reprise des travaux.

 

Le matin même de notre mariage (un week-end de Pâques), il commença à faire vibrer les murs.

 

Nous attendions notre ami vidéaste, dont le reportage commençait chez nous...

 

La soeur de "M.R." et son mari étaient arrivés par le train.

 

Nous n'avions plus qu'à prier pour que le bruit cesse. Ce fut le cas à notre grand soulagement.

 

Nous attendions aussi l'arrivée de la fille de "M.R.". Nous avions persisté à lui faire savoir que ce serait son plus jeune enfant qui porterait le coussin avec les alliances.

 

Elle arriva, sa petite fille en pleurs...

Cette jeune enfant fit vite comprendre à son Papy que sa mère l'avait disputée durant tout le trajet (120 kms), parce qu'elle ne voulait pas que ce soit elle qui ait ce coussin.

 

Et, bien entendu, ce fut l'aînée des petites filles qui s'imposa pour prendre le coussin, la mère lui donnant raison.

 

Décidément, il lui fallait toujours avoir le dernier mot.

 

                                                          -:-:-:-:-

 

Le reportage commença... Je me laissai porter par le mouvement.

 

S'il est une chose bien connue c'est que le jour du mariage, il est un tas de détails auxquels on ne prête pas attention. Que tout le monde voit, sauf nous les mariés, qui sommes dans l'émotion la plus totale.

 

La seule chose que je remarquai, ce fut cette étincelle dans le regard de mon futur mari lorsqu'il me vit descendre l'escalier de la maison, dans cette robe longue à laquelle il ne s'attendait pas... Il me tendit mon bouquet en m'embrassant et en me disant : "tu es magnifique"...

 

C'est ainsi que tout se déroula à merveille, depuis le départ de la maison, jusqu'à la soirée de mariage.

 

La cérémonie à la maison communale fut un moment de bonheur incroyable. D'autant que le bourgmestre (le maire) s'employa à personnaliser son discours et à nous lire deux poèmes extraits d'un recueil écrit par une personne handicapée.

 

Mon fils aîné fut très ému au moment de la signature en tant que témoin.

La fille de mon mari ne manifesta par contre aucun sentiment.

La plus jeune de nos petites-filles resta constamment sur les genoux de son père. L'aînée jubilant avec le coussin et les alliances.

 

Après nos consentements respectifs, et le baiser que nous échangeâmes avec un sourire complice, nous entendîmes les applaudissements.

 

Tous nos amis étaient là... La salle des mariages était remplie.

 

Le vin d'honneur fut servi. S'ensuivit la séance des photos prises sur le vif ou réclamant la pose.

 

Le meilleur moment que je retiens de notre mariage est celui passé à la maison communale, dans la mesure où il symbolisait bien sûr notre union.

 

Nous eûmes cette chance d'avoir une journée d'Avril très ensoleillée, venteuse, mais clémente.

 

C'est au point que le restaurateur avait dressé les tables dans l'espace jardin pour servir le vin d'honneur sous un auvent.

 

Un rayon de soleil rendit cette journée radieuse.

 

Mes enfants nous mitraillèrent avec leurs appareils photos. On n'eut de cesse de me complimenter pour le choix de ma robe auxquel j'associai mon plus jeune fils bien sûr.

 

A l'instant où les invités prirent place à table pour le repas, mon cousin par alliance (le neveu de la femme qui m'avait élevée) découvrit qu'il était placé à mes côtés.

 

Il me dit d'un air étonné et ému : "Tu me fais l'honneur de me mettre près de toi, cousine ?".

Ce à quoi je répondis : "Mais bien sûr, n'es-tu pas le seul membre de ma famille ici en dehors de mes enfants ?".

 

Il fut très touché par mon attention. Nous avions toujours, ce cousin et moi, conservé d'excellentes relations, en dépit de l'attitude de ma belle-mère.

 

Nos enfants respectifs, quant à eux, étaient entre jeunes avec leurs amis. C'est ainsi qu'ils passèrent d'excellents moments et s'éclatèrent sur la piste de danse durant toute la soirée.

 

Mon plus jeune fils entraîna d'ailleurs tous les jeunes sur une musique qu'il connaissait particulièrement bien et les incita à l'accompagner dans une chorégraphie improvisée, qu'il termina pieds au sol et dos couché, dans une cambrure affichant une souplesse incroyable ! J'en pleurai d'émotion en le regardant.

 

Les adultes furent tous admiratifs et l'animateur de la soirée félicita les jeunes pour leur entrain.

 

Mon mari et moi ne pouvions que constater combien nos amis s'amusaient. Même ceux dont jamais nous n'aurions imaginé la participation aux farandoles !

 

Le repas fut apprécié par tous et la "pyramide de verres" que nous dûmes servir au moment du champagne fut un moment particulièrement émouvant. Très bien "orchestré" par le restaurateur.

 

Le moment où mon fils aîné vint près de mon mari pour lui dire : "Merci de rendre ma Maman heureuse", nous mit les larmes aux yeux à tous les deux. Nous étions loin de nous attendre à cela de la part de mon fils habituellement si peu expressif.

 

La soirée s'acheva aux petites heures, les invités partirent les uns après les autres en nous remerciant et en nous félicitant encore chaleureusement.

 

Ce furent des instants privilégiés dont nous conservons un très agréable souvenir.

 

-:-:-:-:-

 

Ma désormais belle-soeur et son mari passèrent la nuit à la maison, afin de reprendre leur train le lendemain matin.

 

Quant à nous, nous endossâmes à nouveau nos tenues de mariés pour la suite du reportage que souhaitait terminer notre ami, qui revint le surlendemain du mariage.

Une partie se déroula à Bruges et l'autre dans la gare de Binche (une gare classée où il réalisa un très beau document d'une grande originalité).

 

C'est seulement lorsque nous eûmes le reportage en mains pour le visionner que des détails ne purent nous échapper :

 

- l'arrivée à la maison, de la fille de mon mari, nous permit à tous deux de constater un geste loin d'être anodin au moment où elle m'embrassa. Elle agitait sa main face à son visage après ma bise, comme pour "essuyer" la trace de nos embrassades...

 

- son attitude à la maison communale durant la cérémonie, marquait un signe de profond désintérêt, voire même d'agacement.

 

Nos amis et mes enfants nous rapportèrent ensuite, spontanément, à quel point elle s'était montrée désagréable durant la soirée. Rejetant tout le monde, n'adressant la parole à personne et laissant même à son mari la charge de sa plus jeune fille dont elle n'avait manifestement que faire !

 

Mon mari n'en revint pas d'entendre et de constater tout cela. Ce qui le conforta dans l'idée que notre mariage la gênait.

 

Nous n'entendîmes d'ailleurs plus le son de sa voix durant quelques temps. Elle rompit le contact avec nous, se contentant d'envoyer des sms à son père à l'occasion de certaines fêtes...

 

Sans trop nous focaliser sur cet aspect bien négatif, nous partîmes, le mois suivant notre mariage, en voyage de noces sur l'île de KOS en Grèce.

 

Quinze jours au soleil nous firent le plus grand bien...

 

Nous y rencontrâmes un jeune couple Belge, d'origine Bruxelloise, qui souhaita partager un repas avec nous dans l'hôtel.

 

Nous restâmes en contact avec eux tout au long du séjour, en décidant d'un commun accord de nous voir épisodiquement afin de conserver chacun notre liberté d'action. Mais les moments passés ensemble furent très agréables.

 

Nous étions donc en Mai 2007.

 

Fin Juillet, nous partîmes pour un périple en Bavière et en Autriche avec notre ami vidéaste et sa soeur durant trois semaines.

 

Quelques complications s'annonçaient...

 

 

-&-&-&-

 

 

 

Publié dans Changements importants

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L
<br /> <br /> ou est passé mon commentaire ?????? suis venu  hier<br /> <br /> <br /> bisous Cathy<br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Je viens d'y répondre, Line... Je t'ai donné toutes "explications".<br /> <br /> <br /> Je te remercie et te prie de m'excuser pour ce retard de lecture ici. Je t'en ai donné les raisons.<br /> <br /> <br /> Je t'embrasse,<br /> <br /> <br /> Cathy.<br /> <br /> <br /> <br />
L
<br /> <br /> Bisous Cathy<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> j'ai rattrappé mon retard et je lis avec intêret ,seule façon de te connaître , nous avons des points communs<br /> <br /> <br /> un de plus<br /> <br /> <br /> Avril<br /> <br /> <br /> Bisous et bonne soirée<br /> <br /> <br /> j'ai corrigé mon conte , excuses mais je suis fatiguée et scientifique , je ne maitrise pas le français comme toi (rires)<br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Bonjour Line,<br /> <br /> <br /> Je ne vois ton commentaire que maintenant... J'ai essayé de passer hier mais l'administration était en maintenance. Et ensuite j'ai eu un petit souci sur mon blog de poésies avec une personne que<br /> je ne connais pas. Je suis d'ailleurs revenue assez tardivement sur le net pour voir jusqu'où allait cette inconnue...<br /> <br /> <br /> J'ai de moins en moins de temps pour venir ici et je le regrette. J'aimerais terminer cette histoire dans laquelle tu sembles te retrouver... Tu comprends mieux l'attitude de la fille de mon mari<br /> maintenant.<br /> <br /> <br /> Pourquoi as-tu "corrigé" ton conte ? Il était très bien... Je vais aller voir (hier soir j'ai surtout répondu à cette personne qui m'accusait de "plagiat" sur mon poème évoquant la musique. Je<br /> n'ai pas encore vu ce matin si elle était revenue).<br /> <br /> <br /> Tu es "scientifique" mais tes vers sont très élégants... Ton vocabulaire est très recherché aussi. Alors ne doute pas de toi.<br /> <br /> <br /> Je suis contente d'avoir eu un peu de tes nouvelles... Tu dois souffrir avec cette rééducation. J'ai eu par deux fois une cassure au pied (l'astragale) suite à une chute - crise d'épilepsie - et<br /> ce fut pénible. Je te souhaite bon courage.<br /> <br /> <br /> Merci pour ta lecture, Line. Ne m'en veux pas (une dame qui fait partie de mes liens m'a demandé de lui écrire des poèmes pour son blog de photos - Méline - et je suis un peu dépassée en ce<br /> moment, même si je lui rends ce service avec plaisir). Mais je suis toujours ravie de te lire.<br /> <br /> <br /> Passe une bonne journée,<br /> <br /> <br /> Je t'embrasse,<br /> <br /> <br /> Cathy.<br /> <br /> <br /> <br />
P
<br /> <br /> Beau mariage en tout cas, il doit rester dans vos mémoires!<br /> <br /> <br /> bisous<br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Il reste dans nos mémoires bien sûr... La suite aussi ! Si j'arrive à trouver le temps de l'écrire.<br /> <br /> <br /> Merci et gros bisous,<br /> <br /> <br /> Cathy.<br /> <br /> <br /> <br />