49) Passons...
49) PASSONS...
Passons un peu sur ces évènements difficiles de l'année 2009. Ils n'ont guère d'intérêt et m'ont ainsi permis de procéder à un "tri" dans certaines relations que l'on qualifie d'amicales. Elles ne sont en fait que connaissances, soucieuses de trouver auprès de vous le réconfort nécessaire en cas de besoin, pour mieux vous oublier ensuite. Ou bien encore, de se mirer dans ce que renvoie un couple traversant de grosses difficultés conjugales... Histoire, bien souvent, de se réconforter ou de se rassurer sur leur propre sort.
C'est ainsi que ces personnes s'attachent à rester auprès de celui qu'elles considèrent être le plus faible. Astucieuse façon de lui soutirer un maximum d'informations. Pour se délecter ensuite, lorsqu'elles se retrouvent en couple... Ces conjoints ont au moins - après cela - de quoi alimenter leurs propres conversations !
Ce que j'appellerai donc ici "la traversée du désert de 2009" a duré quatre mois... Quatre mois durant lesquels j'ai migré chez un couple d'amis, où je suis tombée gravement malade, puis chez mon plus jeune fils, et enfin chez une ancienne collègue de travail. Contrairement à ce qu'ont pu penser certains, je n'étais pas avec ou chez un autre homme.
C'est le 10 Novembre 2009, très précisément, que mon mari et moi nous sommes retrouvés et avons décidé de reprendre la vie commune. Avec l'espoir que nous repartirions sur de meilleures bases.
Mes enfants n'ont pas compris. L'aîné surtout, qui s'était beaucoup impliqué dans cette séparation car il me sentait en danger (en se posant les mauvaises questions, toutefois).
Cette année-là, nous n'avons pas passé Noël en famille... Mes fils m'ont signifié tous les deux "qu'ils ne sentaient pas bien ce Noël"... S.I.C.
Nous sommes donc, mon mari et moi, partis passer ces fêtes de fin d'année en Bretagne. Dans le gîte que nous avions découvert peu de temps auparavant.
Les propriétaires n'ayant aucun projet, c'est avec eux que se sont déroulés le réveillon de Noël et celui de la Saint-Sylvestre. Nous avons passé des moments formidables de complicité, dans l'amitié, la vraie ! Et contre toute attente, nous avons bénéficié d'un climat digne du printemps... Les températures restant toujours supérieures à 12°.
Nos amis voulurent nous offrir quelques jours de plus dans ce gîte. Mais nous ne voulions pas abuser de leur gentillesse et sommes repartis le 2 janvier... Pour découvrir que chez nous il avait neigé.
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La vie reprit ensuite son cours, mais nul n'imaginait les "séquelles" que cette succession de décès survenue entre 2008 et 2009 avait laissées en mon esprit.
La défenestration du mari de ma belle-soeur, après la mort de son épouse, m'avait littéralement achevée. Et l'incompréhension de tous ces gens qui s'éloignaient de nous ne faisait qu'accentuer mon état psychologique. Le soutien, je l'avais toujours apporté à chacun en cas de besoin. Mais lorsque l'on me sentait mal, le mieux aux yeux de tous était de s'éloigner de moi. Ainsi, bien évidemment, mon moral ne pouvait que remonter. C'est l'évidence même ! Je m'étais refermée comme une huître...
Mes enfants, menaient leur vie, comme si rien ne s'était passé. Je les voyais de moins en moins. Sauf, bien sûr, lorsqu'ils éprouvaient le besoin fondamental de me rencontrer pour que je leur vienne en aide.
Ce n'est que vers le mois de Mars 2010 que l'aîné de mes fils se décida à nous présenter celle qui était sa compagne depuis... Deux ans ! Je l'ignorais totalement et j'appris d'ailleurs que son père la connaissait depuis bien longtemps déjà.
Cela me permit de me souvenir que mon plus jeune fils, qui n'avait pas osé - en son temps - évoquer son homosexualité auprès de son père, avait lui aussi présenté son ami à son père avant que je fasse sa connaissance.
Toutes ces incohérences, ces mensonges, ces faux-semblants, me rendaient malade. Mais je ne l'exprimais pas. Je gardais tout cela enfoui en moi.
En Février 2010, nous aurions d'ailleurs dû fêter les 21 ans de mon plus jeune fils, mais il n'était pas libre... Cela fut - eu égard à son agenda - reporté en Avril... Je me tenais à son entière disposition ! Qu'aurais-je pu faire d'autre d'ailleurs ?
La petite famille fut réunie chez mon mari et moi, le 10 Avril 2010 (y compris, bien sûr, l'ami de mon fils cadet et la compagne de mon fils aîné).
C'est au moment de l'apéritif que l'aîné me dit : "Vous avez prévu quelque chose courant Octobre ?". Je répondis par la négative et il ajouta en associant sa compagne à son propos "Et bien, nous vous invitons à la maternité pour la naissance de notre premier enfant".
J'étais, bien sûr, folle de joie (qui ne l'aurait pas été)... Tout en comprenant mieux pourquoi il avait récemment tenu à nous présenter la future maman... Dont leur père savait depuis longtemps que la naissance approchait. Future maman qui avait déjà deux fils d'un premier mariage (âgés de 17 et 19 ans). Cela, je l'avais appris aussi, l'avais accepté, mais ils n'avaient pas tenu à se joindre à nous en ce jour... Ils n'allaient jamais que chez le père de mes enfants.
Il n'est question, ici, d'aucune "rivalité" entre mon ex-mari et moi. Mais je n'ai pas compris, comment, après avoir tant dénigré cet homme - que j'avais toujours tenté de faire remonter dans leur estime quoi qu'il en fut - il était maintenant aussi important à leurs yeux. Quitte à en oublier leur mère (je savais, à cette époque et depuis leur majorité, ne plus les entendre durant des mois, tout en habitant à 30 kilomètres de chez eux). La mère de l'ami de mon fils cadet, résidant au Portugal, était plus souvent présente à leurs côtés que moi...
Je souffrais d'un immense sentiment de frustration qui me rendait malade. Mais je tentais toujours de faire bonne figure.
L'écriture me sauvait, d'autant que j'avais pas mal de lecteurs sur mon blog de poésies depuis quelques temps. Mes amis étaient, pour les trois-quarts, virtuels et j'appréciais à sa juste valeur la chance de les avoir.
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